Test Dragon Age : Inquisition, un univers passionnant et enchanteur

Raphael Dufour le 19 mai 2015

Test Dragon Age : Inquisition, un univers passionnant et enchanteur

  • David Gaider Dragon Age Series 5 Books Collection Set (Stolen Throne, Calling, Asunder, Last Flight, Masked Empire) by David Gaider (2015-11-09)
    Ensemble de collection de 5 livres de la série Dragon Age de David Gaider (trône volé, appel, séparation, dernier vol, empire masqué)
  • Dragon Age: The World of Thedas Boxed Set

  • Titre: Dragon Age Inquisition
  • Editeur: Electronic Arts
  • Développeur: BioWare
  • Type: Aventure/RPG
  • Plateforme: PC, PS4, ONE

Après un premier opus acclamé et un deuxième fortement critiqué, Bioware revient avec le troisième opus de sa saga d’héroïc-Fantasy pour ainsi tenter de redorer son blason fortement entaché par l’épisode précédent. Que se soit en romans, en films ou en jeux vidéos, les héritiers de Tolkien sont nombreux et vouloir créer un univers cohérent pour un monde mélangeant fantastique et Moyen-âge est un sacré défi. La société à l’origine de la superbe saga Mass Effect a malgré tout relevé le challenge pour offrir aux joueurs l’un des jeux les plus intéressants de 2014.

L’histoire de ce jeu est la suite directe du deuxième opus. Les mages et Templiers en guerre sont sur le point de signer un accord de paix historique permettant de cesser les hostilités entre leurs factions respectives. Malheureusement, une faille apparaît durant cette réunion et détruit toute l’assemblée, mettant fin prématurément aux pourparlers. Et le seul survivant de cette catastrophe, c’est vous. Cependant, cette chance s’avère être également un fardeau, car vous devenez le seul être possédant le pouvoir de refermer cette fenêtre d’où sortent des démons. Après avoir prouvé que vous n’étiez pour rien dans la catastrophe, vous vous voyez accompagné de la guerrière Cassandra qui aura pour but de stopper l’avancée des démons. Elle voit en vous un possible espoir quant à la fermeture de cette énergie verte. Vous serez très rapidement rejoint par l’elfe Solas et le nain Varric qui vous prêteront main forte.

Test Dragon Age : Inquisition, un univers passionnant et enchanteur #2

Malheureusement pour les guerriers, la mission est un échec, car la faille refuse de se refermer. Il faudra pour nos héros trouver de l’aide, chez les mages, les templiers, mais également s’improviser des alliés inattendus pour reformer l’inquisition et ainsi combattre la menace. Ces quelques lignes sur le scénario ne rendent en aucun cas hommage à la profondeur de celui-ci. Nous avons ici affaire à un univers cohérent, ou la guerre côtoie la politique, la magie, la traîtrise… Et votre personnage, créé de toute pièce dès le début, se verra malgré lui impliqué dans des événements qui le dépassent. Sachez cependant que ceux qui n’ont pas touché aux autres épisodes et qui découvriront l’univers seront perdus un long moment avant de pouvoir comprendre une partie des tenants et aboutissants de cette histoire.

Le passé est souvent mis en lumière, surtout pendant les scènes de dialogues, mais elles auront tendance à rendre confus un univers extrêmement riche. Cette impression se verra heureusement atténuée après plusieurs dizaines d’heures de jeu pour ainsi pouvoir profiter des personnages et du contexte. Personnages d’ailleurs assez attachants, car ayant leurs propres histoires. Et l’avantage de créer son personnage au début de l’aventure permet de s’identifier plus facilement à lui, avec la possibilité lors des conversations de pouvoir choisir les réponses données, à la manière de la saga de space-opéra de Bioware, mais également de Dragon Age deuxième du nom. Un personnage forcément à votre image, tout du moins dans ses actes et paroles.

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C’est d’ailleurs le premier contact que le joueur aura avec DAI: la création de son avatar. Quatre races sont jouables, Humains, Elfes, Nains et Qunaris avec chacune une tonne d’option de personnalisation. Cela permet de se rendre compte du sérieux des équipes de Bioware, une volonté de rendre leur bébé le plus complet possible à défaut d’être parfait. Tout est personnalisable : sexe, voix et apparence du visage dans ses moindres détails à la manière d’un certain Guild Wars 2. Bien sûr, à la création de son personnage s’imposera également le choix de sa e : Guerriers, voleur, mage. Cela peut paraître faible, mais chacune d’entre elles possède quatre arbres permettant de se spécialiser dans un rôle particulier (tank, dps, buff, caster). Ces arbres, qui sont largement reprit dans les MMO, offriront la possibilité de se spécialiser dans un rôle, sachant que les neuf autres compagnons ne seront pas non plus figés dans leurs spécialisations et qu’il sera nécessaire de faire des choix à leur encontre pour avoir une équipe variée et complémentaire.

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À ce niveau, le titre de Bioware est très complet, et d’autres spécialisations seront débloquées plus loin dans l’aventure. Au nombre de trois pour chaque e, elles permettront de se concentrer sur un rôle de façon encore plus prononcée, comme de faire plus de dégâts sur des démons, d’encaisser bien plus facilement les coups ou bien encore de tuer ses adversaires plus rapidement. Ces choix influenceront grandement la manière d’appréhender les combats, mais aussi certains dialogues.

Mais avant de commencer l’aventure, un choix important est proposé au joueur, le choix de la difficulté. Quatre possibilités, les deux premiers niveaux étant les plus simples, pardonnant bien plus facilement les erreurs tactiques, au profit de combats dans un proche de jeux célèbres comme World of Warcraft. Mais la comparaison s’arrête là, car DAI est plus lourd dans ses déplacements, avec une répétition assez conséquente au début du jeu quand les techniques ne sont pas encore débloquées. Il faudra attendre plusieurs dizaines d’heures pour débloquer ces attaques qui apporteront plus de diversité dans les rixes. Les deux derniers niveaux de difficultés, quant à eux, obligeront le joueur à devenir un tacticien réfléchi pour ne pas aller au casse-pipe à chaque combat engagé. Pour cela, une caméra tactique est disponible, permettant de prendre de la hauteur sur les champs de bataille pour ainsi décider des actions à entreprendre pour ses alliés et soi-même.

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Malheureusement, cette caméra qui était porteuse de belles promesses, ne fait pas son boulot correctement. Premier détail assez surprenant qui limite son utilisation : l’impossibilité de l’utiliser si le terrain n’est pas plat. Se voir dans l’obligation de contourner un monticule de terre pour cibler les ennemis se trouvant derrière paraît ridicule. Et les actions qu’elle permet d’entreprendre ne sont malheureusement pas suffisantes et il aurait été plus intéressant d’avoir un contrôle total et simplifier de son équipe sur le champ de bataille. C’est finalement le gros défaut du jeu. Ce n’est pas mauvais, mais Bioware aurait dû aller plus loin dans chaque de combat proposé aux joueurs. Heureusement, les batailles sont suffisamment nerveuses pour accrocher le joueur à sa console, même s’il est bien plus simple de jouer un personnage à distance qu’au corps-à-corps, la visibilité étant bien différente selon le rôle choisi.

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Heureusement, les combats ne font pas tout et Dragon Age porte bien la patte Bioware. Les relations entre personnages sont extrêmement poussées. Chacune des décisions du joueur aura un impact, souvent minime, parfois lourd de conséquence sur le scénario, l’entente entre les membres du groupe ou d’éventuels sentiments amoureux. Les joueurs qui ne jurent que pas l’action pure et dure peuvent passer leur chemin, car DAI fait la part belle aux dialogues qui prendront une grande ampleur pour peu que le joueur tente de parler à tout le monde tout le temps. C’est simple, les relations peuvent accaparer le joueur de nombreuses heures, sans rien faire d’autres que de parler avec ses compagnons. Bien sûr, ces dialogues ont leur utilité que nous verrons plus bas.

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DAI est un RPG et il y a fort à faire pour en terminer le scénario. Mais à cela, il faut également rajouter les quêtes secondaires qui ne sont pas toujours intéressantes, mais qui ont le mérite d’être assez variées. Il y a bien sûr des quêtes où il faut tuer des ours, des boucs, des trucs et des machins, mais ce n’est en aucun cas ce que nous propose la majorité du jeu. Une multitude d’action est possible. Il faudra fermer des failles pour sécuriser une zone, découvrir des artefacts, aider ses amis, gérer son bastion, gérer les missions que d’autres rempliront à la table de guerre, utiliser l’artisanat pour créer des objets pour son groupe ou pour des quêtes, débloquer les montures, tuer les dragons, etc… Tout cela permet d’augmenter l’influence de l’Inquisition, débloquant encore d’autres éléments, d’autres possibilités de réponses dans les dialogues. Et justement, en poussant assez loin les relations entre les personnages, Bioware développe leurs caractères, leurs histoires, la manière dont ils vous considèrent, et cet aspect social avec les pnj est vraiment bien ficelé. Il est très rare de voir cela dans un jeu et les scénaristes maîtrisent bien le sujet, rendant encore plus passionnant ce monde pourtant chaotique de par sa richesse excessive et son histoire.

L’outil Dragon Age Keep permet de renforcer la cohérence scénaristique. Aller sur Internet pour créer sa propre histoire pour ensuite la synchroniser avec sa partie de DAI est une excellente idée. Cela permet aux nouveaux arrivants dans la saga de ne pas se perdre dans les embranchements innombrables de l’histoire et ainsi en comprendre les enjeux.

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Si l’histoire est convaincante pour un RPG, l’avis est peut-être plus mitigé sur la gestion elle-même. Nous avions déjà parlé des combats plus haut, alors attardons-nous sur les menus, qui sont assez bien pensés, mais qui comportent plusieurs défauts. Le premier et non des moindre est l’inventaire. Avec soixante emplacements pouvant être agrandis, il faut régulièrement revendre des objets par manque de place, et si par malheur, ce détail est oublié, il risque d’y avoir des destructions d’objets pour pouvoir ramasser l’arme unique convoitée. En plus de cela, il est impossible de ranger son inventaire, impossible de ranger ses objets selon le niveau de rareté ou d’utilité. Heureusement, les armes, armures, accessoires, objets rares, objets de collecte et schémas pour la forge possèdent chacun leur colonne pour faciliter quelque peu la recherche.

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Le menu se présentant comme une roue permettra malgré tout bien des choses. Gérer son équipement via l’inventaire bien sûr, mais également les arbres permettant de rajouter les points pour améliorer ses compétences (points obtenus par le gain de niveau et certains colliers). Le codex référence tous les écrits trouvés au fil de l’aventure, mais aussi les monstres, personnages, récits, partis politiques, nations ce qui le rend très complet et peu demander pas mal d’heures au joueur qui souhaite tout lire. Le journal des quêtes est bien évidemment présent pour faciliter leurs bons déroulements. La dernière option indispensable est bien évidemment la carte, qui fournit toutes les informations nécessaires pour ne pas trop se perdre en recherches fortuites. Elle se débloque au fur et à mesure de la découverte d’une zone avec l’apparition des différentes actions à entreprendre lors d’une découverte.

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Les cartes paraissent malgré tout assez « brouillonnes » de par la tonne d’informations dont elles se voient affublées. Il y a énormément d’actions possibles comme déjà précisées plus haut, et certains joueurs, si ce n’est beaucoup, pourraient envisager un remplissage de la part du studio de développement pour étirer la durée de vie. Et il n’est pas rare de se voir attaquer une quête et d’en commencer une autre en avançant. De quoi s’emmêler les pinceaux sur le scénario en s’écartant du chemin. Dernière précision qui a son importance : ce jeu ne propose pas un monde ouvert. Les régions sont extrêmement diversifiées, mais chacune d’entre-elles est accessible via la carte du monde. Les régions sont immenses mais non reliées entre elles. Cela n’empêche pas une cohérence bienvenue dans les environnements qui possèdent chacun une identité qui lui est propre.

Le chemin, qui est semé d’embûches pour favoriser l’accomplissement de quêtes pour gagner en puissance, est magnifique. Les graphismes sont resplendissants de beauté, foisonnants de détails tels que la végétation, les villages, les grandes villes, le fort Céleste ou le palais de l’Impératrice. Le joueur pourra se perdre en contemplation s’il n’est pas obnubilé par l’accomplissement des quêtes. Les personnages eux-mêmes sont très beaux, et rares sont les pnj ressemblant trait pour trait à un autre. Les animations sont également une réussite, que ce soit en terme de mouvement pour les membres de l’équipe, mais aussi sur une monture. Il arrivera malheureusement que de légers ralentissements, rares malgré tout, gâchent quelque peu la fête, surtout lors de combats provoquant d’énormes explosions en tout genre. Cette baisse de framerate vient peut-être des effets de lumière qui sont sublimes. Que ce soit les sorts ou un simple rayon de soleil, le moteur graphique est très convaincant. Dommage que selon certains angles, les personnages puissent paraître brillants, un peu comme s’ils étaient constitués de plastique. Mais c’est un jeu offrant de très beaux graphismes pour le genre.

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Si ces derniers laissent une excellente impression, la musique, quant à elle, reste discrète durant les parties. Cela favorise l’immersion en accentuant les bruitages « naturels ». Mais certains passages se verront accompagnés de compositions magnifiques. Si le thème principal restera sûrement dans les mémoires, la qualité des autres morceaux accompagnants des moments épiques auxquels font face les personnages est indéniable. Et à l’image de Mass Effect, les acteurs embauchés pour doubler les personnages sont très convaincants, la synchronisation labiale étant de bonne facture en français. Dommage de devoir aller dans les menus de sa machine pour changer la langue et ainsi pouvoir profiter des voix originales. Il y a en tout cas un sacré paquet de doubleurs qui ont participé au projet, et le nombre de réponses possibles à dû demander un temps énorme de développement.

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Ce temps se ressent dans la durée de vie du jeu. Préparer le café pour vos longues nuits d’insomnie. Outre le fil conducteur pour terminer le jeu, tous les à-côtés demandent un investissement très poussé. Les différents objectifs secondaires représentent à vue de nez (je n’ai pas utilisé de chronomètre) 3/4 du temps passé sur le jeu. Les relations entre les personnages ne sont pas en reste comme précisé plus tôt. Et si vous pensez avoir vu toutes les possibilités offertes par Bioware après 120 heures de jeu, sachez aussi qu’il possède une re-jouabilité importante de par la création de son personnage. Outre la race et la e choisie, répondre différemment lors des conversations provoquera des changements, parfois importants, pour renouveler son intérêt, à l’image de Mass Effect, souvent cité dans ce test. Et un mode multi-joueurs fort sympathique est également de la partie. Ce dernier proposera des cessions de jeu de quatre joueurs ou les quêtes devront être remplies grâce à l’esprit d’équipe. Jouer sur la complémentarité des es sera un atout non-négligeable pour mener à bien les missions proposées, sans pour autant avoir une quelconque incidence sur le solo qui reste l’intérêt majeur de ce mastodonte. Un investissement sur le très long terme.

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Que dire de plus dans cette conclusion ? Énormément de choses finalement, mais il me faudrait écrire un roman pour envisager de tout énumérer. Ce jeu possède une richesse de contenu inouïe. Beaucoup de sites ont mis en avant les quêtes données par les pnj comme dispensables et inintéressantes, mais les habitués des MMO qui aiment prendre leur temps ne s’en plaindront pas. C’est malgré tout un constat qui se vérifiera pour les autres joueurs habitués à aller à l’essentiel sans s’encombrer de menus détails. Les combats ne sont pas non plus le point fort du jeu, et il aurait été intéressant de voir des combats un peu moins bourrins et plus stratégiques pour les premiers niveaux de difficultés et une caméra tactique plus efficace. Mais ses qualités sont indéniables. Son scénario recherché menant à un nombre de fins possibles dépassant la trentaine, ses graphismes tantôt colorés, tantôt sombres, qui apportent une immersion intense, sa bande-son, la personnalisation poussée de son personnage ainsi que sa gestion par la suite, les combats titanesques contre les dragons… Avec Dragon Age: Inquisition, le joueur est véritablement le héros de son histoire.

Notes: 

  • Scénario: 18/20
  • Gameplay: 13/20
  • Graphismes: 17/20
  • Bande-son: 18/20
  • Durée de vie: 20/20

Note générale : 17/20

Les plus:

  •  Le personnalisation poussée du héros
  • Un contenu impressionnant
  •  Un scénario aux multiples possibilités
  • Les graphismes vendent du rêve
  • L’artisanat réussi
  •  Le doublage bon à défaut d’être parfait
  •  Les musiques
  • Les menus très complets
  • Les moins:
  • Les combats
  •  La caméra tactique
  • -L’inventaire

L’avis de Nadrak:

Que de difficultés pour me lancer dans cette histoire. Le premier contact avec l’aventure laisse en effet une impression de lenteur, couplée à des combats inintéressants au possible par manque de techniques. Mais persévérer, m’investir dans ce jeu fut une récompense en soit. Le scénario est à mon sens son point fort et c’est grâce à ce dernier que j’ai pu continuer. Et c’est après plusieurs dizaines d’heures et une montée en niveau finalement agréable que son intérêt devient indéniable. Un RPG d’aventure/tactique passionnant, qui prend son temps. Pourvu que Bioware continu sur cette voie. » Les contes de fées ne révèlent pas aux enfants que les dragons existent. Les enfants le savent déjà. Les contes de fées révèlent aux enfants qu’on peut tuer les dragons « 

  • Dragon Age: The Official Cookbook: Taste of Thedas
  • Dragon Age: The Missing

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