Test metal gear rising : revengeance, jack the ripper est de retour

Raphael Dufour le 15 juin 2013

Test metal gear rising : revengeance, jack the ripper est de retour

  • Metal Gear Rising : Revengeance
  • Metal Gear Rising: Revengeance – Special Edition [PS3] [import Japonais]
    Jeu import – version Japonaise Compatible console Française / Européenne (region free) Textes en Japonais (d’autres langues peuvent être incluses) Notice et packaging en Japonais

Titre : Metal Gear Rising : Revengeance

Editeur : Konami

Développeur : PlatinumGames

Genre : Action / Beat’em all

Plateforme : PS3, Xbox 360

Prix : environ 70€ neuf

Raiden, ou bien celui qui répond au doux nom de « Jack the Ripper », est donc de retour dans ce nouvel opus de la licence Metal Gear qui lui est exclusivement réservé. Après une période de développement assez difficile, avec entre autre l’annonce d’une annulation, le soft est confié à PlatinumGames, notamment connu pour Bayonetta. Le studio japonais a-t-il réussi réussi à nous faire plonger dans l’univers de Metal Gear par ce projet ? L’absence de l’infiltration qui marque tant la série pour laisser place à du beat’em all pur et dur est-elle un handicap ? Réponse tout de suite avec le test.

L’histoire se passe donc quatre ans après les évènements de Metal Gear Solid 4. Raiden se voit très rapidement proposer un poste au sein de Maverick Security, une agence de protection, et il a alors pour mission de protéger un ministre africain, N’Mani. Cependant, ce ministre va se trouver attaqué et enlevé par une organisation de mercenaires dont le seul but est de provoquer une nouvelle guerre civile, Desperado. Raiden ne pourra rien contre l’assassinat de l’homme politique et le regardera se faire exécuter avec des yeux médusés par deux cyborgs redoutables, Sundowner et Sam, alias Jetstream Sam. Ne pouvant pratiquement rien faire face à ces deux gaillards, la faute en partie à une armure cyborg non adaptée, Raiden est gravement blessé et se retrouve sauvé au dernier moment par ses collègues de Maverick Security. Suite à ce passage peu glorieux pour notre cher ninja cyborg, son « papa », le Doktor, lui fournira une armure ultra perfectionnée qui lui permettra de pourchasser les assassins de N’Mani pour se venger, et pour arrêter cette organisation sur le point de déclencher la guerre civile qu’ils veulent tant. Selon Raiden, son sabre est un « instrument de justice », et il va nous le prouver tout au long de ses péripéties.

Test metal gear rising : revengeance, jack the ripper est de retour #2

Ce synopsis nous montre déjà l’ampleur du scénario de ce Metal Gear, c’est-à-dire que celui-ci est tout de même fidèle à l’oeuvre de Hideo Kojima, même si quelques clichés sont présents, notamment pour ce qui est du prétexte de la guerre, et notamment d’une méchante organisation qui souhaite la provoquer et profiter ce celle-ci financièrement. Mis à part cela, plusieurs thèmes intéressants sont abordés à travers cet opus, ce qui enrichi incontestablement le plaisir de jeu, notamment avec la politique, les complots, le terrorisme, la trahison, la liberté, ou encore la justice. Ces thèmes contribuent en grande partie à l’immersion dans le jeu. Par ailleurs, nous avons droit à des cinématiques de grande qualité et qui nous font comprendre l’histoire au fur et à mesure que l’on joue. Il faut ajouter à cela le fameux codec avec lequel Raiden communique avec les autres membres de Maverick Security, et qui permet au joueur de découvrir de nombreux clins d’oeil à la licence Metal Gear. De plus, nous avons droit ici à des doublages en anglais exceptionnels et qui s’apparentent très bien à chaque personnages.

On aurait cependant voulu un scénario encore plus détaillé et en apprendre beaucoup plus sur notre cher Raiden. C’est hélas ici que rentre en scène le point noir du jeu, sa durée de vie. En effet, comptez seulement 7 heures maximum pour venir à bout de Desperado et donc de ce Metal Gear. Le joueur pourra cependant recommencer le jeu à sa guise pour débloquer de nouvelles armes, armures, améliorations, ou bien pour aller à la recherche des quelques missions RV (Réalité Virtuelle) cachées dans chaque niveau. La réalisation de ces missions RV vous occupera quelques temps, mais pas assez pour augmenter considérablement la durée de vie du soft. Il est cependant désormais possible de télécharger des DLC débloquant de nouvelles missions RV, ou bien permettant de jouer avec d’autres personnages du jeu dans le cadre d’une nouvelle aventure. La durée de vie de ces divers DLC n’excède cependant pas l’heure de jeu et sont vendus une dizaine d’euros, ce qui en rebutera plus d’un.

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Pour ce qui est du gameplay, celui-ci est ultra nerveux, les effets sont spectaculaires (effusions de sang, mouvements de Raiden, etc), et une bande-son rythmée à la sauce Rock viendra nous accompagnée pendant que l’on tranchera dans le vif avec notre « instrument de justice ». La jouabilité de base est assez simple, puisqu’il suffit de mettre le stick vers l’avant et d’appuyer sur la gâchette droite pour voir Raiden courir à toute vitesse dans le décor afin d’exécuter ses ennemis en pressant les boutons X ou Y (Xbox 360), afin d’éviter des obstacles automatiquement, ou encore afin de dévier les balles avec son sabre.

Les combos s’enchaînent donc avec une rapidité déconcertante, et à la fois le joueur aura vraiment l’impression de contrôler totalement les moindres faits et gestes de Raiden. Il faut donc souligner ici le travail important qui a été fourni sur ce point par PlatinumGames. Cependant, frapper un ennemi à tout va ne vous permettra pas de le vaincre automatiquement, surtout concernant les ennemis assez imposants et robustes, et surtout dans un haut niveau de difficulté. En effet, il faut savoir aussi parer les attaques de temps en temps, surtout contre les boss, si vous ne voulez pas mourir sèchement et entendre à de nombreuses reprises votre équipier crier votre nom comme s’il était à l’agonie à travers votre codec.

Le premier point noir du jeu au niveau du gameplay arrive cependant au niveau du système de parade. En effet, celui-ci est assez difficile à maîtriser pour un novice, puisqu’il faudra l’exécuter à un instant précis grâce à votre stick gauche dans la direction de l’ennemi ainsi qu’à une pression sur le bouton X. Or, il faudra maîtriser cela assez rapidement si vous ne voulez pas prendre de sérieux dégâts ou lutter comme un acharné dès le début du jeu contre un boss qui n’est en fait pas très difficile à mettre hors d’état de nuire.

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Un autre élément viendra aussi contribuer fortement au gameplay, et il s’agit du système du Zandatsu. Ce système consiste à vous emparer des entrailles cyborgs de votre ennemi une fois celui-ci taillé en pièces pour pouvoir recharger la puissance de votre sabre, ainsi que votre barre de santé. Pour cela, il suffit d’enclencher le mode « Katana » grâce à la gâchette gauche de la manette et grâce à l’énergie contenue dans votre sabre. Vous serez désormais disposé à couper votre ennemi en rondelles et à lui arracher littéralement sa colonne vertébrale. Le Zandatsu possède par ailleurs un autre avantage, en effet il permet d’augmenter considérablement les points (PC) que l’on gagne à la fin de chaque combat et qui nous permettrons de s’offrir de nouveaux objets, tels que des armes, des armures plus puissantes, des améliorations pour la santé et le sabre, etc.

L’autre point noir du gameplay est la caméra. En effet, celle-ci s’avère souvent très capricieuse et pourra à elle seule nous mettre en difficulté, surtout face aux boss. Bien sûr, il y a toujours possibilité de viser l’ennemi avec un curseur, ou bien de repositionner manuellement la caméra, mais par moments cela ne change rien et elle restera tout de même à la traîne par rapport à l’action que vous effectuez. Ce défaut est sans doute dû à la rapidité de l’action, des mouvements des ennemis, mais il faut dire que l’on s’arrachera les cheveux plus d’une fois en essayant tant bien que mal de repositionner la caméra face à un boss qui ne vous fera aucun cadeau.

Au niveau de l’IA, celle-ci reste relativement convenable, les ennemis vous attaquants de telle ou telle manière selon les circonstances, même avec le niveau de jeu normal. De plus, certains boss s’avèrent redoutables et il faudra s’armer de patience pour en venir à bout.

Enfin, le level design nous permettra d’appréhender les ennemis qui rôdent de par et d’autre d’un niveau de différentes manières, notamment soit en fonçant dans le tas comme un « bourrin », ou bien en leur enfonçant littéralement votre lame par derrière de par une approche plus discrète.

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Comme dit précédemment, la bande-son du jeu est très rythmée, voire entraînante, et nous accompagne efficacement tout au long de l’aventure de notre vaillant Raiden. Les mélodies Rock participent à l’immersion, surtout lors des phases de combat, et se mélangent particulièrement bien à l’ambiance générale du jeu, ambiance qui apporte une dimension allant au delà d’un beat’em all ique et qui fait de ce Metal Gear un jeu très réussi sur ce point.

Concernant les graphismes, ceux-ci auraient pu être légèrement améliorés, mais ils restent quand même plus que convenables par rapport à ce que l’on est en droit d’attendre sur cette génération de consoles. Notamment, Raiden est particulièrement bien modélisé de la tête au pied, ce qui lui confère en plus de son doublage excellent un charisme incontestable. Les développeurs en ont fait de même avec les ennemis, et notamment avec les boss qui ont tous leurs propres caractéristiques et leur propre personnalité. Le level design aurait cependant pu être un peu plus détaillé car de temps à autre on a l’impression de se balader dans des décors un peu vides et sombres. L’action vient alors remédier à cela car le joueur oubliera bien vite ce défaut lors des phases de combat très jouissives, rapides et prenantes. Les cinématiques sont encore une fois très bien réalisées, malgré le fait que l’on note un léger effet de flou sur la version Xbox 360, la faute à un espace disque moins conséquent que sur PS3 qui a obligé les développeurs à passer les vidéos en SD sur la machine de Microsoft.

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Vous l’aurez compris, Metal Gear Rising : Revengeance se distingue d’autres jeux du même genre par son gameplay intense et jouissif imaginé par des développeurs désormais habitués et « maîtres » dans ce domaine, ainsi que par son scénario fidèle à la conception de Hideo Kojima de la série Metal Gear. Cependant, l’approche beat’em all de ce soft fait de l’ombre à l’approche qui se veut plus d’infiltration et qui caractérise si bien la série, mais cela permet à ce Metal Gear de se créer sa propre identité et le joueur peut profiter par la même occasion d’une nouvelle expérience de jeu autre que celle donnée habituellement par la série. Enfin, malgré une durée de vie un peu faiblarde, on aura plaisir à recommencer une nouvelle fois les aventures de Raiden face à cette mystérieuse organisation qu’est Desperado, ne serait-ce que pour finir le jeu à 100% en obtenant tous les objets et toutes les missions RV.

Notes :

  • Graphismes : 16/20
  • Gameplay : 17/20
  • Bande son : 16/20
  • Scénario : 15/20
  • Durée de vie : 13/20

Note generale : 17/20

Les plus :

  • un gameplay intense et jouissif
  • le système du Zandatsu bien pensé
  • un scénario bien mené et gardant l’esprit de la licence Metal Gear
  • des boss pour la plupart redoutables et avec une personnalité propre

Les moins :

  • une caméra très capricieuse et souvent à la traîne
  • le système de parade assez dur à assimiler et à exécuter
  • pas assez de détails concernant les protagonistes et notamment Raiden
  • une durée de vie tout de même un peu faible

Avis de Lusitano :

Metal Gear Rising : Revengeance apporte incontestablement une toute nouvelle expérience de jeu concernant la série Metal Gear, notamment par son aspect beat’em all très jouissif et nerveux. L’infiltration est possible, mais l’on sera plus tenté par moments de rentrer dans le lard de tous ces petits cyborgs qui nous barrent la route, et ce n’est pas pour nous déplaire. PlatinumGames a su construire son jeu autour d’un savant mélange entre ce que le studio sait faire de mieux, c’est-à-dire un gameplay très immersif, nerveux, et ultra rapide, et l’esprit de la licence Metal Gear. Les fans ne seront donc pas perdus et retrouveront bien un jeu Metal Gear, mais avec une certaine identité propre qui le caractérise par rapport à ce que nous montre habituellement la série. Rien que pour cela, je n’hésiterai pas à dire que Metal Gear Rising : Revengeance est un des meilleurs jeux d’action de cette année.

Test metal gear rising : revengeance, jack the ripper est de retour #7

« Ma lame ?…Un instrument de justice ! »

Trailer : http://www.youtube.com/watch?v=2ONT6-8B94Y

Gameplay avec Lusitano à la manette

  • Metal Gear Solid: Rising (Xbox 360) [import anglais]
    An exciting new chapter in the expansive Metal Gear Universe Raiden takes the lead as he explores his past and seeks justice Fast and fluid combat high energy, high impact Ce jeu est une version importée, Il n’est pas garanti que le français soit disponible dans les options de jeu
  • Metal Gear Rising : Revengeance [import allemand]
    état Ce jeu est une version importée, Il n’est pas garanti que le français soit disponible dans les options de jeu

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